À propos de ce document
Ce document est destiné aux femmes enceintes, ainsi qu’aux hommes et aux femmes qui songent à devenir parents, ou qui sont de nouveaux parents. Ce document procure de l’information au sujet des effets du cannabis sur :
- La fertilité, la grossesse et l’allaitement
- Les enfants et les adolescents dont les mères ont consommé du cannabis durant leur grossesse
- Le rôle parental
La légalisation du cannabis ne rend pas son usage sécuritaire pour autant. L’usage du cannabis peut avoir des effets sur la santé, l’apprentissage, les relations interpersonnelles, la fertilité, la grossesse et les enfants. Ce document résume les connaissances actuelles au sujet des effets du cannabis.
Il ne se concentre sur aucun bénéfice potentiel du cannabis médicinal.
Qu’est-ce que le cannabis?
Une plante :
La plante de cannabis peut pousser à l’état sauvage, ou dans des installations intérieures ou extérieures.
Autres appellations :
La marijuana est un terme populaire utilisé pour parler du cannabis en fleurs, en feuilles, en tiges ou en graines. D’autres appellations sont utilisées : de l’herbe, de la mari, de la marie-jeanne, du foin ou du pot. Le haschisch (hasch) et l’huile de haschisch proviennent également de la plante de cannabis.
Ingrédients :
Il y a plus de 700 composés chimiques dans un plant de cannabis. Le Tétrahydrocannabinol (THC) est le produit chimique qui procure l’effet euphorisant, le high. Le Cannabidiol (CBD) est connu pour ses qualités médicinales pour réduire la douleur, l’inflammation et l’anxiété. À l’opposé du THC, le CBD ne procure pas autant d’euphorie. Les effets médicinaux de certaines souches (variétés) sont actuellement à l’étude, surtout celles dont les concentrations de CBD sont plus élevées.
Sortes :
Il y a différentes sortes de cannabis et les effets dépendent de leurs concentrations en THC, CBD et autres composés chimiques, ainsi que de leurs interactions entre eux. La concentration de THC dans le cannabis a augmenté au cours des dernières décennies. Les huiles ont le pourcentage le plus élevé de THC. Par exemple, la concentration de THC dans les produits comestibles contenant du cannabis peut grandement varier et être puissante.
Formes d’usages :
Il est possible de fumer les graines du plant de cannabis, d’en inhaler les vapeurs ou de les ajouter à la nourriture ou aux boissons. L’huile peut également être ajoutée dans des crèmes ou autres produits qui s’appliquent sur la peau. Lorsque le cannabis est avalé, comme dans un brownie, les effets ne se font pas sentir immédiatement. Certaines personnes peuvent alors en consommer plus qu’elles ne l’avaient prévu.
Principaux effets du cannabis
Il y a plusieurs sortes de produits du cannabis. |
Les gens font l’usage de cannabis pour avoir un effet euphorisant, pour relaxer ou pour des raisons médicinales. Les effets varient d’une personne à l’autre, selon les facteurs suivants :
- L’âge et le sexe
- La puissance du cannabis
- La quantité, la fréquence et la durée de la consommation v Les conditions physiques et mentales
- L’usage d’autres substances telles que l’alcool et autres drogues illégales ou médicaments (prescrits ou en vente libre)
Les risques de la consommation de cannabis peuvent inclurent :
- Des effets sur la mémoire à court terme, l’attention et la coordination
- De l’anxiété et de la paranoïa légère à aiguë
- L’augmentation de l’appétit (peut être bénéfique pour certaines personnes)
- Un impact sur la santé physique, incluant le risque de développer un cancer (il peut y avoir un risque plus élevé de cancer du poumon parmi les fumeurs de tabac et de cannabis)
- Un impact sur la santé mentale
- Un impact sur la fertilité, la grossesse et le rôle parental
Les effets d’une grande consommation (un joint et plus par jour) peuvent durer pendant plusieurs semaines, voire des années, même après avoir cessé de consommer. Des preuves démontrent un lien possible entre une forte consommation régulière de cannabis et le risque de développer ou d’aggraver des symptômes de problèmes de santé mentale.
Certaines personnes ont un risque plus élevé de développer des problèmes de santé mentale. Ceci peut être dû à leur historique familial, ou à des épisodes antérieurs de troubles d’humeur ou d’anxiété. Pour ces personnes, l’usage du cannabis peut aggraver le risque de développer ou d’aggraver des symptômes de problèmes de santé mentale. Pour les personnes à risque, il y a particulièrement un danger d’épisode psychotique après avoir consommé du cannabis.
Usage du cannabis et du tabac
Fumer du cannabis mélangé avec du tabac (c’est-à-dire, ajouter du tabac dans un joint de cannabis) peut augmenter les risques de cancer. La plupart des gens qui fument du cannabis inhalent plus profondément, en retenant plus longtemps la fumée à l’intérieur d’eux, exposant ainsi leurs poumons à plus d’agents causant le cancer.
Il est de plus en plus évident que le cannabis est nocif pour le développement du cerveau, surtout s’il est consommé avant l’âge de 25 ans. Des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser l’impact total à long terme de l’usage du cannabis en bas âge, ainsi que son lien avec la réussite scolaire et professionnelle. |
Effets du cannabis lors de la planification de la grossesse, de la grossesse et de l’allaitement
Il n’y a aucun niveau connu de consommation sécuritaire de cannabis pendant une grossesse ou l’allaitement. |
Voici ce que nous savons au sujet du cannabis :
Effets sur la conception :
L’usage du cannabis peut affecter la capacité de devenir enceinte. Par exemple, une forte consommation de cannabis a été liée à des changements dans le cycle menstruel chez la femme, ainsi qu’à une production plus faible de sperme et de moins bonne qualité chez l’homme.
Effets sur la grossesse :
Des études ont démontré que l’usage du cannabis peut avoir des effets négatifs sur la grossesse. Chez les grandes consommatrices de cannabis faisant aussi usage du tabac, le cannabis peut augmenter les risques d’accouchement prématuré. Le cannabis est souvent consommé en même temps que d’autres drogues telles que l’alcool. L’alcool et le tabac ont des effets nocifs très importants sur la grossesse, ainsi que sur la santé du foetus. Certaines femmes disent bénéficier de l’usage du cannabis pour contrer les nausées matinales durant la grossesse. Cependant, en raison des dangers potentiels sur la grossesse, le foetus et la mère, des traitements sécuritaires devraient être discutés avec un professionnel de la santé.
Les femmes enceintes devraient prendre soin de leur santé avec une saine alimentation, des multivitamines prénatales et en étant actives physiquement et en se reposant. Demandez l’avis de votre professionnel de la santé s’occupant de votre grossesse sur les risques du cannabis avant et pendant votre grossesse. Rappelez-vous de commencer tôt à prendre soin de vous. |
Effets sur le foetus :
La fumée du cannabis contient plusieurs des mêmes composés chimiques nocifs que la fumée de cigarette. Fumer du cannabis peut réduire l’apport d’oxygène et de nutriments au foetus. Des études ont démontré les effets suivants sur un nouveau-né tels qu’un faible poids à la naissance, moins d’éveil et une croissance plus lente. Il n’a pas été démontré que le cannabis cause des malformations congénitales. Cependant, les effets sur le développement du cerveau peuvent durer sur une longue période : de la petite enfance à l’adolescence, jusqu’à l’âge adulte.
Effets sur l’allaitement :
Lorsqu’une mère qui allaite consomme du cannabis, le THC se retrouve dans son lait et, par le fait même, dans les cellules adipeuses et nerveuses du bébé. Le THC peut être présent pendant des semaines. Des recherches ont démontré que les bébés exposés au THC par le lait maternel ont eu un développement moteur plus lent (le THC affecte les mouvements et les réactions du bébé). D’autres études sont nécessaires pour déterminer l’effet réel de l’exposition au cannabis par le lait maternel.
Allaiter est toujours le meilleur choix pour votre bébé. Jusqu’à ce que plus d’informations soient connues sur les effets nocifs potentiels, il est recommandé aux femmes de cesser de consommer du cannabis durant leur grossesse et l’allaitement. La prudence est de mise. |